Nuit de pleine lune

[RP RÉSERVER A ALEXANDRE]

La lune était bien haute dans le ciel de Londres, cette lune pleine qui faisait faire tant de choses étranges aux gens. Le bruit de la nuit était entre coupés de sirène de toute sorte police, ambulance, pompier, etc. La jeune louve-garou fixait cette lune qui pour elle était simplement magnifique, elle n’avait jamais compris pourquoi cette lune faisait faire tant de chose aux gens, était-ce son influence sur les marées? Néanmoins, elle aimait bien cette lune qui restait si majestueuse dans le ciel noir, avec ses amies les étoiles. Le ciel était tellement doux tout comme le temps.

Hope avait profité de ce calme pour porter une belle robe bleu indigo sans manche frôlant ses genoux et un doux parfum à la fraise. Le contact de l’air sur ses jambes était plus qu’agréable, tel qu’une caresse de soie même si cette sensation restait toujours très étrange sans sa fourrure qui la protégeait de tout. Elle sortit de son sac des écouteurs et son lecteur de CD pour s’engloutir dans la musique pendant sa marche. Les vibrations des instruments étaient agréables à ses oreilles et elle posa les écouteurs sur ses oreilles pour continuer sa marche.

Après un instant de marche, elle arrive là où elle désirait aller. Un petit pont d’où elle aimait observer l’horizon aller voguant sur les flots calmes. Elle posa ses pieds sur le point glissant une main sur le rebord du pont avançant pour arriver au milieu du pont et se pencher pour regarder l’eau et y voir son reflet et celui de la lune. Elle fit un sourire se voyant tellement humain dans ce miroir naturel. Elle se redressa lentement pour mettre un pied sur le garde-fou pour y grimper lentement faisant attention à sa robe sachant qu’il était impoli de montrer ce qu’il y avait en dessous. Très prudemment elle s’accroupit pour lentement s’asseoir sur le rebord, les jambes dans le vide.

Elle ferma les yeux un bref instant pour profiter de ce doux instant avant de rouvrir les yeux et de baisser le regard vers l’eau pour mieux les montés vers le ciel.

Bien que les lumières de la ville gâchaient la clarté du ciel d’ici, ou c’était plus sombre elle pouvait revoir, comme dans la forêt le ciel clair et rempli de magie. Ce ciel était bien la seule qui n’avait pas complètement changé depuis sa transition dans le monde « humain ». Elle prit un grand respire tentant d’oublier l’odeur humaine pour l’odeur de la nature urbaine…

Le jeune Français vagabondait dans les rues en l'absence de Nia. Elle avait dit qu'elle allait rester à l'université plus longtemps que prévu. Est-ce vraiment nécessaire d'avoir autant de couverture pour être membre de l'Inquisition? Il y avait tant d'autres questions que Alexandre voudrait poser à son partenaire, mais il ne savait pas comment l'approcher. Peut-être que demain matin serait le moment idéal.

Il s'arrêta sur un pont pour voir un peu le paysage. C'était la seule fois où il a pu admirer la vue depuis longtemps La nuit était lumineuse dû à la pleine lune qui imposait sa présence avec sa robe noir parsemé de quelques étoiles. Pour augmenter le narcissisme de cet astre, la rivière reflétait son image pour propager sa beauté déjà assez visible. Le pont était rarement visité par les voitures et les passants à ce moment-là. Par contre, il y avait une femme qui était assis sur le garde-fou. Elle semblait se soucier de rien. Au moins, il n'avait pas son attention. Le jeune homme recommençait à marcher encore sans direction précise et lorsqu'il passait à côté de la femme, il avait senti quelque chose: c'était de la fraise. Le doux parfum de ce fruit des champs l'avait arrêté dans sa marche.

"Mademoiselle? Vous savez que c'est dangereux de s'assoir sur le garde-fou?"

C'était la seule chose qui avait trouvé à dire...Pathétique. Il aurait dû passer tout droit comme il avait l'habitude de faire. Il espérait que la jeune femme l'avait ignorer.

Hope senti une présence s’approcher, une présence humaine. Cette présence n’influença pas vraiment ses pensées, commençant à s’habituer aux diversités d’odeur des humains. Bien que prise dans sa musique, elle capta la voix de l’homme, une jolie voix calme, mais tellement détachée.

Très lentement, Hope retira les écouteurs de ses oreilles et tourna la tête pour faire croiser son regard avec celui du jeune homme, posant une main sur le garde-fou. Elle resta un très bref instant à analyser le jeune homme, elle devait bien regarder s’il pouvait être un danger, mais il ne semblait pas sentir le loup et encore moins le sang d’un vampire. À première vue, il semblait normal et Hope resta décontracté.

- Dangereux? Pourquoi serait-ce dangereux? Après tout, je ne compte pas sauter, à moins que vous comptiez me pousser.

Sa voix était douce, faible et empreinte d’un léger amusement, l’observant sur toutes les coutures qu’elle pouvait dans la position qu’elle se trouvait.

Très lentement, elle se leva lentement sur le garde-fou plaçant ses mains dans son dos pour regarder le ciel. Le nez dans les astres, elle ne savait pas si elle devait vraiment lui parler. Après tout, Ludovic lui avait dit de faire attention aux inconnues et de ne pas embarquer dans les voitures des gens et surtout de deux qui voudrait lui offrir des bonbons. Étrange culture.

Néanmoins, son regard se jeta de nouveau sur le jeune homme, elle se mit à se balancer sur ses pieds, du talon à la pointe.

- Être sur le garde-fou donne une autre perspective… Alors, même si c’est un peu plus dangereux, les petites folies, tel que celle-ci vaut le coup à mes yeux.

Elle regarda l’étrange jeune homme pour lui faire un sourire et puis retourner le nez dans les astres. Son cœur se mélangeait entre le plaisir de vouloir discuter correctement avec un humain et l’angoisse de faire une bêtise et de le faire fuir… ou pire.

Hope baissa ensuite son regard sur l’eau se penchant légèrement vers l’avant sans réellement se soucier de ses souliers et encore moins qu’elle pourrait tomber…

Alexandre écoutait ce que la jeune fille disait. Selon les dires de cette personne, être sur le garde-fou donne une autre perspective qui vaut la peine. Est-ce une simple illusion que cette inconnue veut se donner ou est-ce qu'elle était vraiment sincère? Cette "folie" avait l'air d'une perte de temps à première vue: la seule différence serait l'angle de vue sur le paysage. Il continua de fixer la jeune femme. Everlange remarqua le changement émotif de la femme. Elle est passé de la joie à la tristesse. Il ne savait pas vraiment pourquoi, mais cela ne le préoccupait pas: il était habitué de rendre les gens inconfortables par sa présence.

Le Français se mit à regarder la rivière accompagné de la musique venant des vague pendant quelques instants. Puis, il embarqua sur le garde-fou pour avoir la réponse à sa question. Il se concentra sur le paysage pour ressentir la moindre différence. Le vent se montrait plus présent, la hauteur était différent et l'absence d'un barrière quelconque. Il arrivait à la conclusion qu'il n'y avait aucune différence qui sortait de l'ordinaire, comme il l'avait prédit. Pourtant, il ne semblait pas déçu ni triste. Il débarqua du garde-fou sans trop déranger la femme qui semblait dans sa bulle encore.

Alexandre se demandait il était quelle heure. Nia ne devrait pas tardé de revenir de l'université et il ne savait pas quel serait les conséquences si il n'était pas à l'appartement. Il n'avait pas reçu l'ordre de sortir ni de rester, mais c'était quand même sa première journée à Londres. Le pire, c'est qu'il ne savait pas vraiment où était la station de métro le plus proche. Est-ce qu'il devait encore une fois déranger la jeune femme pour ces informations ou il allait devoir le poser à un passant? Il réfléchissait à la question et il prit la décision qu'il devrait disposer et laisser l'inconnue seule puisqu'il l'avait dû être une nuisance pour elle selon son point de vue. Par contre, il ne pouvait pas s'empêcher d'ouvrir la bouche une nouvelle fois.

"Bonne soirée." disait-il sèchement.

Alexandre regardait dans la direction d'où il était arrivé. Il était peut-être plus sage de retourner sur ses pas d'après lui.

Hope regardait tendrement les flots qui, dans un sens, avaient bercé sa douce jeunesse. Les bruits de la ville bien que curieux et remarquable, ne remplacerait jamais la paix et le calme des flots des eaux naturelles, car on s’entend l’eau des égouts n’était pas apaisant, simplement curieux.

Puis, même dans sa bulle, elle vit l’homme l’imiter et monter près d’elle sur le garde-fou. Lui jetant un œil, elle ne vit rien et ne ressentit rien. N’avait-il donc pas de cœur ? Ce jeune garçon était plutôt intrigant, rien ne semblait habiter ce corps. Tel un vieux loup qui se laissait mourir après plusieurs décennies de longue bataille et d’abus de la chasse et des femelles. Était-il déjà las de la vie? Ce fut trop étrange pour la jeune femme et trop d’idées se bousculèrent pour qu’une seule se pointe au bout de ses lèvres. Durant ses pensées sur le jeune homme, celui-ci descendit aussi vite qu’il avait monté, pourtant, c’était si beau, si lointain, si magique. Il n’avait rien de mieux au monde ! Elle se tourna lentement vers l’homme et porta une main sur sa propre joue faisant une fine « mou » stupéfaite.

Hope, pensa que le jeune homme était de mauvaise humeur ou dans une mauvaise journée. Il ressemblait aux grands hommes trop bien parfumé et trop habillé qui avaient cette étrange façon de montrer aux gens qu’ils étaient pressés et que la présence des autres dans leur chemin n’était qu’un problème a leur vie massacrée par le temps toujours trop court pour eux.

Lentement elle se tourna toujours en acrobatie sur le rebord du pont et s’assied lentement en joignant les points ensemble. Voyant qu’il n’avait aucun intérêt envers elle, même pour lui dire « au revoir », elle fit un petit sourire, même s’il ne pouvait pas le voir.

- Ah, alors bonne soirée, je me doute que ça ne doit pas t’intéresser, mais je m’appelle Hope, ça m’a fait plaisir de te rencontrer.

Gracieusement, la jeune louve se redressa pour simplement se retourner et s’assied de nouveau pour voir la belle vue pour faire dos un peu à la ville. Il aurait été impoli d’insister pour qu’il reste, peut-être était-il pressé après tout. Tendrement, pensant qu’il était déjà parti, elle remit ses écouteurs et se mit à chanter tout bas, sa voix, tel un voile de soie s’emportant dans la grâce du vent pour aller divaguer dans les feuilles des arbres et disparaître au loin…

Alexandre s'était rendu compte, encore une fois, qu'il avait probablement été impoli envers la demoiselle. Il lâcha un soupir léger. Le Français ne savait pas vraiment quoi faire en ce moment. Est-ce qu'il devrait demandé pardon? Est-ce qu'il devrait allé directement à l'appartement? Si Alexandre restait, il allait probablement avoir quelqu'un avec qui discuté pour un bout de la soirée, mais Nia risquerait de s'inquiéter. Si le jeune homme part, il pourrait être de retour à l'appartement avant Nia, mais si jamais il croise encore cette femme durant ses promenades, même si les probabilités étaient minces, il serait dans une situation très inconfortable. Puis, Everlange entendait la voix de la jeune femme qui sembla fredonné une chanson. Il ne pouvait pas vraiment distinguer les mots. C'est dans ces temps-là qu'il aurait aimé avoir des cours avancés en anglais.
Il avait pris sa décision après une vingtaine de secondes. Il grimpa sur le garde-fou et il s'assoyait sur celui-ci Il resta en silence durant quelques minutes. Ce moment était terriblement inconfortable pour le jeune homme. Alexandre essayait, pour la première fois, de lancer une discussion mais la première chose qui sortît de sa bouche semblait du charabia. Il n'arrivait pas à parler correctement. Son malaise s'intensifiait à fur et à mesure que les secondes passent. Après quelques instants de concentration, il avait finalement dit:

"Pardon d'avoir été....impoli....Mademoiselle Hope?"

Il était vraiment incertain si c'était son nom. Espoir? Vraiment? Est-ce que c'était un nom de code? Il ne savait pas vraiment. Peut-être qu'elle attendait quelqu'un? Il ne savait pas ou il s'en foutait. Qu'importe les conséquences! Il est temps qu'il regagne son humanité pendant qu'il était temps.

Hope sentit la présence du jeune homme près d’elle, avait-il donc décidé de rester? Elle retira très lentement ses écouteurs de ses oreilles pour les poser dans son cou et tourna la tête vers l’homme. Elle fit croiser son regard dans celui de l’homme comme faisaient beaucoup d’humains pour « communiquer » entre eux. Ses yeux pétillaient à voir qu’il avait décidé de rester un peu plus longtemps. Elle lui fit un doux sourire en penchant légèrement la tête.

- Vous n’avez pas été impoli, voyons, j’ai cru simplement que vous étiez occupé. Oui, Hope c’est mon nom, ma mère trouvait que ça sonnait bien à l’oreille. Court et doux, simple à dire qui plus est.

Elle ria faiblement et leva le nez vers le ciel. Elle ferma les yeux, il était étrange et pourtant son odeur était simple sans complexe, sans parfum agressif. Hope se retint de le sentir de près comme ses instincts lui disaient de faire pour savoir s’il était un ami ou un ennemi.

Après un bref instant de silence, l’oreille de Hope fut écorchée par un son étrange. Par réflexe elle se leva d’un coup et se tourna vers le reste du pont. Une mauvaise impression lui vint. Quelque chose clochait. Elle tenta de fouiller du regard, mais l’endroit semblait pourtant désert.

- … Dite? Vous n’avez rien entendu?

Elle n’était pas idiote, la louve éteignit sa musique et continua à chercher du regard. Quelque chose de malsain régnait dans l’air. Hope descendit du garde fou et avança sur le pont. Cherchant avec tous ses sens d’où pouvait provenir cette étrange sensation… de danger.