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Attention Attention


Si vous voulez une demeure pour votre personnage, il sera

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nous aurez fait parvenir, dans le quartier demandé. Ainsi vous

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 Oxford Street : où les choses sont encore à peu près normales

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Benjamin Meunier
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MessageSujet: Oxford Street : où les choses sont encore à peu près normales   Oxford Street : où les choses sont encore à peu près normales EmptyDim 17 Avr - 0:18

[PV Benjamin et Abigaheyl]

Le jour mourrait sur Oxford Street. Un groupe de jeunes enthousiastes quittait l'antre d'une boutique sous le regard mi-moqueur, mi-excédé de quelques passants. Encore une bande de sauvages en voyage scolaire qui venait s'extasier sur des choses que eux, Londoniens, considéraient comme leur quotidien depuis de nombreuses années déjà.

Profitant à fond de leur liberté, les ados blaguaient et chahutaient jusqu'à ce qu'une fille exorte le reste de groupe au calme en pointant une silhouette attardée devant la vitrine d'un libraire. Le plus furtivement possible, elle se glissa dans le dos du garçon au cheveux sombres comme l'orage, s'approchant si près de lui que ses propres mèches brunes effleurèrent son pull gris lorsqu'un courant d'air traversa la rue marchande. Sans crier gare, elle prit son élan et jeta ses bras à son cou en hurlant «BENJAMIN!» avec l'intention manifeste de le faire sursauter.

Raté.

Non seulement Benjamin resta de marbre, mais il ne broncha quasiment pas sous le poids de l'hystérique gloussant derrière lui. «Tu as trouvé ce que tu voulais, Amélia?» demanda-t-il d'une voix calme.
-Comment tu sais que c'est moi?
-Tu m'as crié directement dans l'oreille, ce n'est pas assez évident? plaisanta l'adolescent. En fait, il avait remarqué sa camarade de classe bien avant cela, mais il aurait été difficile d'expliquer qu'il avait senti son déodorant et son parfum dès que le vent avait tourné. Le groupe se remit en route, Benjamin à sa suite.

«Regarde, j'ai trouvé des bracelets pour pas trop cher dans le deuxième magasin, et il me reste encore... oh mon dieu, t'as vu les cheveux de cette femme!?»
-C'est complètement débile!
-Mais tellement beau! Ça c'est une tignasse qui n'a jamais connu de ciseaux.
-Qu'est-ce que ma mère donnerait pour les avoir sous la main : elle est coiffeuse.
-Tu crois que la couleur est naturelle?

La rumeur gagna toute la bande, jusqu'aux garçons qui émirent des chuchotements approbateurs à l'égard d'une jeune femme qui faisait du lèche-vitrine sur le trottoir d'en face. Curieux, Benjamin se décala pour mieux voir l'étrangère qui fascinait tout le monde. En effet, elle était magnifique : une rivière de lave lui tenait lieu de chevelure et elle respirait la confiance en soi. Bien qu'il soit loin d'elle, l'étudiant sentit un drôle de frisson faire vibrer ses entrailles... comme si son instinct le poussait à la rejoindre tandis qu'une autre partie de lui la craignait. Étrange impression qu'il secoua avec sa tête, laissant le vent emporter cette naissance de souci qui, croyait-il, n'avait aucun fondement et n'aurait jamais de suite.






Bien sûr.
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Abigaheyl Ó Ceallaigh
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Abigaheyl Ó Ceallaigh


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MessageSujet: Re: Oxford Street : où les choses sont encore à peu près normales   Oxford Street : où les choses sont encore à peu près normales EmptyDim 17 Avr - 5:11

Après avoir quitté l'appartement et Leminer, Abigaheyl s'aventura encore une fois en taxi vers son hôtel. Le chemin était toujours aussi agréable, peut-être même plus avec les couleurs colorés annonçant la soirée qui arrivait. Près de la station Piccadilly, elle demanda au chauffeur de s'arrêter, et débarqua.

Elle adorait le faible vent automnal qui lui caressait le visage. La fraîcheur qui s'annonçait enjoua Abigaheyl qui aimait l'arrivée de l'hiver et de la neige. Elle ne se lassait jamais de regarder les flocons planés et virevoltés dans le ciel éclairé par une magnifique pleine lune. Tout en pensant à ces merveilleux moments, elle s'engagea sur Oxford Street. Il n'était définitivement pas trop tard puisque la rue était noire de monde. Ce devait être le moment préféré des gens pour magasiner. C'était tout juste après leur journée de travail ou bien d'école, tout juste après souper. D'ailleurs, Abigaheyl commençait à avoir faim, mais cela pouvait attendre tandis que sa garde-robe, non.

Elle marchait sur le trottoir bondé de monde à la recherche d'une boutique de vêtements. Soulagée, elle ne perdit pas de temps à en trouver une. Cependant, elle trouvait les vêtements dans la vitrine étrange. Ils lui semblaient faits de cuir très lustré, mais, avec l'odeur qu'elle percevait du magasin, il n'y avait pas l'odeur distinctive de la peau d'animal tannée. «Étrange... il y a quelques vêtements que je vois d'ici... qui n'ont pas l'air de couvrir beaucoup le corps...»

Obnubilée par la mystérieuse boutique, elle ne remarqua pas les chuchotements autour d'elle qui provenaient d'une attention particulière à son égard. Ce qui la fit sortir de son obsession fut l'odeur particulière d'un autre loup-garou. En fait, d'un loup-garou n'ayant pas encore reçu son appel. Ce détail attira immédiatement son attention et elle dirigea son regard vers l'inconnu. Un jeune homme, un adolescent même, la fixait. En fait, la minute où elle posa ses yeux sur lui, les yeux bleus du garçon fuirent les siens. Était-il intimidé, ou bien cachait-il quelque chose? Abigaheyl était depuis hier du genre soupçonneuse. La catégorie des humains était généralement sautée, car elle n'avait trouvé aucun indice à la maison mère de l'inquisition même. Ce qui lui restait les vampires comme ennemi et les loups-garous comme alliés qu'elle devait retrouver.

«J'aimerais bien lui parler... mais est-ce que ça va être déplacé puisque je ne le connais pas? De plus, il semble être avec un groupe d'humains. D'ailleurs, ils ont l'air de parler français, mais je n'ai jamais entendu cet accent.»

Son regard apparut suscité l'excitation du groupe. Elle ne savait plus trop quoi faire. Elle se dit alors qu'elle n'a qu'à faire semblant qu'elle a vu quelque chose d'intéressant dans leur direction comme le magasin derrière eux. Elle pourrait toujours suivre le jeune homme avec ses sens s'il partait trop loin.

Elle se dirigea donc vers le groupe. Leurs chuchotements jusqu'à lors sans retenus s'arrêtèrent d'un coup. De plus près, l'adolescent avait un air d'incrédulité ou bien d'incompréhension. Ce détail confirma l'intérêt d'Abigaheyl. Elle traversa le groupe sans problème puisqu'ils se sont séparés comme les eaux de la Mer Rouge à son passage. Fidèle à son plan, elle entra dans le magasin derrière les adolescents.

«Et bien... une librairie... Je peux toujours regarder pour des livres de références botaniques ou alors... un roman? Haha! Je n'ai jamais lu quelque chose du genre. Ce serait à essayer. Je devrais peut-être essayer dans un style pas trop inconnu comme... fantastique? Haha!»

Elle ne put s'empêcher de sourire à sa suggestion. De toute façon, la visite de la librairie n'était que pour surveiller le louveteau de loin. Alors, elle ne fit pas sa pointilleuse.
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Benjamin Meunier
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MessageSujet: Re: Oxford Street : où les choses sont encore à peu près normales   Oxford Street : où les choses sont encore à peu près normales EmptyDim 17 Avr - 12:43

Le coeur de Benjamin manqua d'exécuter un triple salto arrière lorsque la jeune femme changea brusquement de cap pour s'engouffrer dans la boutique de livres, mouchant toutes les conversations au passage. Loin de n'être qu'une attitude de façade, l'assurance qui se dégageait d'elle la nimbait telle une aura naturelle qui devait faire beaucoup d'envieux. Les yeux toujours rivés sur elle, l'adolescent heurta de plein fouet un homme d'affaire qui faillit mordre le pavé sous l'impact. Les lunettes de travers, le cadre ramassa son portable en l'injuriant copieusement, lui intimant de regarder où il allait «you little...tourist», corrigea-t-il prestement face au regard noir de Benjamin qui l'invitait à rester poli.

Les autres jeunes entourant le loup-garou rigolèrent ouvertement :
-Non mais, tu l'as vu se ratatiner? Hilarant!
-Normal après tout, on aurait dit qu'il venait de frapper un mur.
-Ouais, c'est du solide, Benjamin.

Celui-ci sourit... et ne put s'empêcher de jeter un dernier coup d'oeil derrière son épaule. La grande rouquine sortait déjà de la librairie en rangeant un petit paquet dans son sac. Jusque là, rien de surprenant. On entre dans une boutique, on achète et on s'en va. Mais quand le visage sauvage pivota dans sa direction, un soupçon prudent germa dans un coin de son esprit. Comme pour attiser son angoisse, le souffle humide du vent poussa l'odeur de l'inconnue jusqu'à son nez, et ses perceptions basculèrent : une myriade d'effluves passèrent par ses sinus, envahirent son crâne, libérant un tas d'informations qu'il n'arrivait pas à analyser. Relents de terre humides et parfumées, parfums secs de plusieurs plantes et fleurs et par dessus tout, un fumet animal, musqué... familier sans qu'il sache pourquoi. D'où le connaissait-il?

Réalisant soudain ce qu'il faisait (où plutôt, ce qui se produisait sans qu'il contrôle quoi que ce soi), la panique le traversa et il jeta des regards affolés autour de lui pour ensuite s'examiner. D'accord. Fausse alerte. Pas de transformation en vue. Pourquoi s'inquiéter d'ailleurs, la première ne devait se produire que dans sept jours au moins. Mais quand même, cette brusque amélioration de son odorat était toujours un signe avant coureur de «la semaine». Il lui faudrait rester vigilant.

Les mains crispées au fond de ses poches, il allongea le pas pour rejoindre les autres. Les humains.
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Freki Ulfhednar
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MessageSujet: Re: Oxford Street : où les choses sont encore à peu près normales   Oxford Street : où les choses sont encore à peu près normales EmptyDim 17 Avr - 14:25

Intéressant, pensa Freki. La journée tirait à sa fin, il venait tout juste de terminer de travailler et que trouve t'il en sortant, non pas un, mais 2 loups-garous! Il était sous le vent par rapport à eux, aussi n’attirât-il pas l'attention, mais l'odeur des 2 autres lui venait au museau comme une fine neige au début de l'hiver.

Devrais-je aller les rejoindre?

Il se dit que de toute façon, sa tache était justement dans trouver le plus possible aussi marcha-t-il rapidement vers la femme lorsqu'elle sortit de la librairie.

excuser moi de impertinence Madame, mais vous avoir parfum des plus particulier et agréable. Il se déplaça de manière à ne plus être directement sous le vent et qu'elle puisse comprendre de quel ''parfum'' il voulait parler, peut-être que le jeune louveteau à l'intérieur pourrait le sentir lui aussi et venir discuter avec d'autres de sa race au lieu de s'abrutir en compagnie ''d'inférieurs''.

(Freki, Abi, Bejamin)
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Abigaheyl Ó Ceallaigh
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MessageSujet: Re: Oxford Street : où les choses sont encore à peu près normales   Oxford Street : où les choses sont encore à peu près normales EmptyDim 17 Avr - 17:30

S'approchant d'un présentoir de livres fantastiques, son attention se porta sur un petit livre de poche qui n'avait pas l'air à sa place. «Les enfants de Gaël... ça semble intéressant... L'Irlande? Et bien c'est comme si c'était déjà acheté.» Outre sa trouvaille, toute son ouïe était concentrée à l'extérieur sur l'altercation entre un homme et le louveteau. Mais l'homme s'en alla rapidement sans demander son reste. D'ailleurs, IL s'en allait lui aussi. Elle se dépêcha donc de payer afin de sortir et de le suivre.

Elle marcha calmement dans la direction du groupe de jeunes. Elle percevait facilement que le loup noir l'avait remarqué. Son coeur battait excessivement rapidement. Il pouvait être entendu dans un périmètre d'au moins 10 mètres. Il devait être surpris, même trop. C'était plus de la peur qu'elle commençait à sentir émaner du petit. Elle ne comprenait pas. Ses intentions n'étaient pas du tout lier à être agressive. Durant son interrogation, Elle entendit un jeune homme l'interpeller.

- Excuser moi de impertinence Madame, mais vous avoir parfum des plus particuliers.

Au même moment, le vent apporta l'odeur d'un grand blondinet à Abigaheyl. «Un autre loup-garou? Déjà? Mais c'est quoi cet accent, encore? Je réussis à trouver deux loups-garous dans la même journée et ils doivent tous venir de l'extérieur de Londres? J'aurais préféré trouver des londoniens... Ils ne me sont pas très utiles pour m'aider à trouver Rose... Par contre, celui-là ne me montre aucune peur. En fait, je perçois un peu trop facilement la joie qu'il a de me voir. Il sait peut-être quelque chose finalement... Mais... le petit m'intrigue un peu... Ce n'est pas le moment de se promener apeuré comme il est dans une ville remplie de personnes qui peuvent le tuer, si facilement.»


- Ah oui? Vous n'êtes pas impertinent, peut-être seulement un peu bavard en public, dit-elle avec un sourire. J'aimerais bien vous parlez plus longtemps, mais comme vous pouvez voir. Il y a devant nous un adolescent perturbé qui pourrait se faire faire la peau par n'importe qui à tout moment. J'aimerais... continuer de le suivre... Vous n'êtes pas du coin, n'est-ce pas? Moi non plus, je m'appelle Abigaheyl Ó Ceallaigh, du clan Ó Ceallaigh d'Inis Meáin. Si vous voyez une fleur prénommée Rose, dites-lui que je suis à Londres et que je voudrais la voir... Je n'ai plus beaucoup de temps, le garçon s'en va. Merci d'avance beau blond!

Elle lança un regard qui demandait pardon au loup-garou et elle s'en alla. Elle s'en voulait un peu de ne pas avoir montrer plus de respect à l'égard du loup-garou. Avec sa carrure et ce qu'il dégageait, il pouvait bien être un alpha. «Mais quel connerie mon instinct m'a-t-il fait faire. Je préfère courir après un petit égaré plutôt que d'être en compagnie d'un loup puissant? Si mon clan le savait... Je serais ramené in vitro-presto sur l'île.»

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Freki Ulfhednar
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MessageSujet: Re: Oxford Street : où les choses sont encore à peu près normales   Oxford Street : où les choses sont encore à peu près normales EmptyDim 17 Avr - 22:09

Il regarda Abigael et le jeune louveteau, il comprit qu'elle voulait lui parler seul à seul, ce qui lui convenait tout à fait, son odeur pourrait bien perturber le petit plus qu'autre chose.

Moi m’appeler Freki Ulfhednar du clan des grands Ulfhednars, moi travailler au HMV que vous voyer ici, toute la semaine, moi croire savoir ou être Madame Rose, vous pouvoir venir me voir quand vous vouloir, ammenez le petit aussi si lui vouloir, un de plus ça être toujours mieux.

Il tourna les talons et alla directement chez lui. Au passage il bouscula quelques passant qui voulurent lui dire leur façon de penser, un petit regard menaçant les dissuada tous d'un coup. Lorsqu'il entra dans l'appartement dont l'odeur de sang des anciens locataires emplissait encore la pièce, il enleva ses bottes et se coucha sur le gros divan.

Enfin chez soi. pensa-t-il

Il commençait à avoir faim.
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Benjamin Meunier
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MessageSujet: Re: Oxford Street : où les choses sont encore à peu près normales   Oxford Street : où les choses sont encore à peu près normales EmptyJeu 21 Avr - 22:17

Benjamin déboucha au bout de la rue et bifurqua avec le reste du groupe pour se réfugier dans un petit restaurant, lieu de rendez-vous désigné par les professeurs. Ceux-ci leur faisaient d'ailleurs signe du fond de la salle, déjà installés en compagnie d'autres élèves. Quelques sacs encombraient le dessous des tables réservées à leur intention.

Il se détendit. Une multitude d'arômes faisaient corps avec les murs et empêchaient son nez sensible de les distinguer les unes des autres, lui donnant la réconfortante illusion que rien ne clochait avec son odorat. Au moins la soirée s'annonçait-elle joyeuse, entouré qu'il était de cette bande d'adolescents insouciants, occupés à comparer leurs plus belles trouvailles en dédaignant le menu. Il s'en saisit, l'esprit engourdi par le brouhaha ambiant, et ses inquiétudes commencèrent à s'apaiser : après tout, pourquoi se faisait-il du mauvais sang au sujet d'une parfaite inconnue? Bien sûr, sa marque olfactive différait de tout ce qu'il avait senti auparavant, mais en quoi cela signifiait-il quelque chose de particulier?

«Tient, l'établissement offre un tartare de saumon pas cher. »

Le repas fut commandé, servi et entamé dans la bonne humeur générale et les couteaux découpèrent sans remords fish n'chips et viandes grillées. L'ambiance rappelait celle de véritables vacances et Benjamin s'amusait des commentaires et anecdotes qui fusaient comme un feu roulant. Savourant la chair froide et citronnée du poisson tout en s'échinant distraitement sur un morceau coriace, il laissa errer son regard jusqu'à ce que celui-ci soit brutalement happé par la réalité d'une tignasse volcanique qu'il reconnut beaucoup trop facilement à son goût. Au même moment, les couverts dérapèrent et mordirent cruellement ses jointures. L'adolescent se leva nerveusement et s'élança sans plus de façons s'enfermer dans les toilettes.

«Ok mon vieux. Cette femme semble te croiser un peu trop souvent, mais tu n'est pas à l'abri d'un gros malentendu. Je ne suis même pas sûr qu'elle m'ait remarqué. D'accord. Respirer. Et faire comme si de rien n'était.» Il prit le temps de nettoyer sa blessure afin de se calmer et aussi pour retarder sa sortie. Émergeant finalement de sa retraite improvisée, il léchait consciencieusement (mais discrètement) son poing pour cautériser la petite plaie et estomper les relents de savon bon marché lorsque Son odeur parvint à ses narines avec un temps de retard... et il se retrouva nez à nez avec la femme mystérieuse.
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Abigaheyl Ó Ceallaigh
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MessageSujet: Re: Oxford Street : où les choses sont encore à peu près normales   Oxford Street : où les choses sont encore à peu près normales EmptyJeu 21 Avr - 23:34

En quittant le scandinave, elle l'entendit dire qu'il travaillait près d'ici et qu'il devrait être en mesure de rencontrer Rose Blackthorne. Abigaheyl se réjouit de ce détail qui pourrait l'aider à l'avenir. C'était comme un regain d'énergie qu'elle crut ne jamais avoir de nouveau. Elle allait pouvoir la trouver et lui demander des informations et aussi de l'aide.

Elle suivait donc de loin le groupe d'étudiants francophones. Il faut dire que c'était assez facile de distinguer leur voix de la cacophonie anglo-londonienne. Ils entrèrent dans un restaurant quelques minutes plus tard. Elle se demanda alors si elle devait entrer pour s'assurer de ne pas le perdre ou bien patienter... Dans son interrogation, elle aperçut une boutique de vêtements.

«Enfin! Maintenant que je sais ma taille, je vais prendre quelques vêtements rapidement et rester aux aguets s'il change d'endroit. De toute façon, la boutique est collée sur le restaurant. Et puis, j'ai faim; J'irai me commander de quoi ensuite s'il n'est toujours pas sorti.»

Elle entra donc dans la boutique. Le style de vêtements différait du style BSBG qu'elle avait vu avec Leminer, la nuit dernière. Il était plus... comme ce qu'elle était habitué de voir à son village. Il y avait des corsets ou un style de corsets sur à peu près tous les types de hauts. Les jupes et pantalons variaient en quelque chose de plus communs à la ville. C'était difficile pour Abigaheyl de décrire les vêtements qu'elle voyait, mais, une chose était certaine, si un magasin comme cela existait, elle pouvait porter du linges qui lui étaient plus familiers. Elle s'empara donc de plusieurs morceaux et passa aux caisses. Les bras chargés de sacs, elle sortit dans la rue et constata que le petit louveteau n'avait toujours pas fini de manger. Elle décida d'aller se commander quelque chose aussi et par la même occasion de surveiller les allés et venus du garçon.

Elle entra dans l'établissement et vit un écriteau d'assignation des places. Elle attendit un serveur qu'il lui présenta galamment un siège au bar. De l'entrée à son siège, elle eut amplement de temps pour repérer l'adolescent entouré de ses comparses. Il semblait s'amuser et relaxer. Son laisser-aller attendrit Abigaheyl, car elle savait pertinemment que l'ambiance dans laquelle il était entouré allait changer très bientôt. Elle pouvait sentir que le petit allait avoir son appel d'un moment à l'autre. Évidemment avec la nouvelle lune d'hier, ça ne risquait pas d'arriver ce soir, mais, dans peu de jours, il allait surement exploser. Et selon elle, il ne devait même pas avoir de mentor pour avoir l'air si perturbé à la vue de la louve.

Elle commanda un steak bien saignant lorsqu'elle entendit des ustensiles s'entrechoquer durement sur une assiette. Elle sentit ensuite du sang frais coulé, du sang de loup-garou. Elle vit alors le jeune loup passer derrière elle furtivement pour se diriger vers les toilettes. Elle décida de se lever et d'aller voir par elle-même ce qu'il se passait.

«Il pourrait bien s'être fait mal au point d'avoir de petites transformations partielles qui le gêneraient à coup sûr.»

Au moment où elle allait rejoindre la porte, elle s'ouvrit. Abigaheyl tomba nez à nez devant le jeune garçon. Il avait l'air plus que perturbé, non par sa blessure, mais bien à cause de la présence d'Abigaheyl. Voyant qu'il n'avait rien de grave, elle improvisa une réponse pour s'excuser afin de libérer le passage étroit. Bien qu'elle se rappela qu'il parlait français, elle fit comme si elle ne savait pas parler la langue et parla en anglais.

- Ah! Mais ce n'est pas la toilette pour femmes... Je suis désolée, je croyais... enfin, je n'ai pas bien regarder les écriteaux... Vous saignez? Ça peut paraître étrange, mais voulez-vous un pansement? Ça l'adonne que j'en ai justement dans ma sacoche. Avec ça, vous ne serez pas dérangé pendant que vous mangez.


Comme toujours, en essayant de faire sa subtile, elle exagèra dans les détails.
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Benjamin Meunier
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MessageSujet: Re: Oxford Street : où les choses sont encore à peu près normales   Oxford Street : où les choses sont encore à peu près normales EmptySam 23 Avr - 16:53

Elle était là! Toujours aussi étrangement intimidante et maîtresse d'elle-même, son regard inquisiteur le détaillant avec habitude, comme si elle savait déjà à qui elle avait affaire. «Bien sûr» ironisa le garçon lorsque le choc de cette rencontre inopinée régressa. L'étrangère prit soudainement un air dégagé et s'adressa à lui en anglais :

- Ah! Mais ce n'est pas la toilette des femmes... Je suis désolée, je croyais... enfin, je n'ai pas bien regarder les écriteaux... Vous saignez? Ça peut paraître étrange, mais voulez-vous un pansement? Cela adonne que j'en aie justement dans ma sacoche. Avec ça, vous ne serez pas dérangé pendant que vous mangerez.

L'instinct du jeune lycan se mit tout de suite en alerte : elle hésitait beaucoup trop tout à coup, et son expression sentait l'excuse foireuse à plein nez. Les yeux bleutés se durcirent. Le prenait-elle pour un idiot? Peut-être venait-il de la banlieue, peut-être était-il un touriste sur cette île pluvieuse, mais il n'appartenait pas pour autant à la catégorie de proie avec lesquelles on pouvait impunément jouer. Tôt ou tard, sa patience flanchait. Surtout quand on l'acculait ainsi.

Il flancha.

Dans certaines situations, la meilleure défense réside dans l'attaque. Et Benjamin en avait assez. Une inspiration profonde lui secoua suffisamment les puces pour qu'il passe outre les émotions contradictoires que suscitait en lui la jeune femme et il se redressa. Ses lèvres s'entrouvrirent à peine pour découvrir des dents serrées qui, à l'insu de leur propriétaire, s'aiguisaient légèrement, prêtes à mordre.

Menace.

L'adolescent pouvait compter sur les doigts de sa main les fois où il avait été poussé à cette extrémité, mais son intuition de loup lui soufflait que cette inconnue pouvait l'encaisser. Et en effet, elle ne réagit presque pas. Une once d'étonnement vint arquer ses sourcils, puis son expression retrouva sa confiance tranquille. Pire, ses lèvres s'étirèrent en un petit sourire mais, exaspéré, Benjamin n'aurait su dire s'il était moqueur ou appréciateur (remarque, pourquoi aurait-il été appréciateur?)

«Y'a pas à dire, elles ont du cran les Anglaises.» pensa Benjamin. Cela ne l'arrêta pas pour autant. Cette femme allait répondre à ses questions, il se le jura. Il lâcha la première d'un ton bas et grave, qui laissait poindre le loup derrière toutes les syllabes.

«Qui êtes-vous?»
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Abigaheyl Ó Ceallaigh
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MessageSujet: Re: Oxford Street : où les choses sont encore à peu près normales   Oxford Street : où les choses sont encore à peu près normales EmptySam 23 Avr - 20:34

Effectivement, Abigaheyl avait mis trop de détails dans son excuse. Il faut dire qu'elle n'était pas du genre à mentir ou bien à cacher ses intentions d'habitude. Cette manie est venu étrangement d'elle-même depuis qu'elle essaie de s'intégrer au monde des humains, étrange non? Bref, le petit ne gobait pas du tout son excuse minable. Il affichait même une colère naissante.

"Au moins, il n'est pas débile. Faut dire qu'il doit être habitué à des mensonges plus crédibles, haha! Et bien, c'est qu'il me montre les dents. C'est bien... Très bien!"

Abigaheyl fit un sourire mi-moqueur, mi-compréhensif. Elle trouvait presque attendrissant le fait qu'il lui montrait les dents pour tenter de l'intimider, elle. Quelques secondes et même minutes plus tôt, l'adolescent semblait vouloir se mettre à genoux devant elle, et maintenant il montrait des signes de révoltes. Intéressant, ce fut ce qu'elle pensa.

«Qui êtes-vous?», dit-il.

Elle se demanda alors ce qu'elle devait répondre... dans un endroit autant publique et indiscret. Il valait mieux pour les deux qu'ils aient une conversation dans un lieu plus sûr.

- Qui je suis? Heum, du calme mon loup, je ne vais pas te mordre. Et puis, tu ne voudrais pas effrayé tes amis avec ces crocs acérés, n'est-ce pas? Et bien, il n'y a rien à redire; Je suis incapable de mentir correctement. Bref, je sais que tu sais que je suis comme toi. Pour cette raison, je te parlerai de moi seulement si on peut se rencontrer dans un lieu plus sécuritaire et silencieux. De plus, je dois te prévenir que tu risques d'exploser bientôt. Même si ça parait précipité, il vaut mieux que tu restes avec tes semblables lorsque ça va t'arriver. Alors, qu'en penses-tu? On se rencontre quelque part d'autre?

Elle avait mis ses cartes sur table. Il ne restait plus qu'au louveteau de choisir. Elle se sentait assez clémente de le laisser choisir. D'habitude, elle aurait été du genre à ne lui laisser aucun choix et de le kidnapper s'il fallait. Il était temps qu'elle retourne à son village, elle changeait peut-être un peu trop dans cet environnement "civilisé".


Dernière édition par Abigaheyl Ó Ceallaigh le Mar 26 Avr - 5:40, édité 1 fois
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Benjamin Meunier
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MessageSujet: Re: Oxford Street : où les choses sont encore à peu près normales   Oxford Street : où les choses sont encore à peu près normales EmptyLun 25 Avr - 19:53

«Han?»

Ce n'était pas exactement la réponse à laquelle il s'attendait. Pas du tout en fait. Premièrement, l'allusion à «ces crocs acérés» : un rapide coup de langue confirma que ses canines pointaient plus que coutume. Momentanément distrait, il pria de tout son être pour qu'elles se résorbent et ce n'est qu'après s'être assuré que ses dents étaient à nouveau normales qu'il retrouva un semblant de calme. Un semblant seulement, parce que cette femme, toujours elle, avait semblé moins perturbée que lui face à ce phénomène.

Deuxièment : «je sais que tu sais que je suis comme toi ?» Voilà qui était de loin la déclaration la plus sibylline et (s'il avait bien compris) fracassante de la journée. Et même de la semaine. Si ce n'était de l'année. Bref, la mâchoire de Benjamin, après qu'il l'eût désarmée, se décrocha de stupeur. «Comme toi». Comme lui. Les termes utilisés par l'inconnue prenaient tout leur sens. Mon loup. Te mordre. Tes semblables. Cela limitait les possibilités à sa situation de lycanthrope. Mais pourquoi disait-elle qu'il allait exploser?

Il contint un soupir de découragement. Il allait finir par développer un ulcère à force de s'inquiéter.

Magré tout, cela restait un détail. Suivant le fil de ses réflexions comme de parfaits diapasons, les battements de son coeur s'accéléraient, clairs et puissants sous ses côtes, tandis que son souffle s'amplifiait. Une confiance nouvelle irriguait la totalité de son corps comme si l'aura de son vis-à-vis lui communiquait une partie de sa force, la force d'une certitude : il n'était plus seul ! Il en existait d'autres! De véritables loups-garous, avec qui il pourrait partager le fardeau de son secret!

Puis, son enthousiasme retomba. Car après tout, c'était bien beau tout ça, mais à quel genre d'individus aurait-il affaire? Il avait librement interprété les paroles de la jeune femme, peut-être était-elle simplement témoin de Jéhova. Les ongles du garçon commencèrent à racler nerveusement le jean de ses pantalons. Et même si les loup-garous était de véritables créatures de chair et d'os, ne les avait-on pas toujours décrit comme des monstres? Lui-même tâchait de ne pas côtoyer trop d'humains pour éviter les incidents fâcheux, et jusqu'à présent, il n'avait mangé personne sous l'influence de la pleine lune. Mais cette Anglaise semblait se balader en société avec une certaine aisance. Il décida qu'il n'avait rien à perdre. Au pire, si cette farce se révélait n'être qu'un guet-apens, tout ceci se terminerait par un sale quart d'heure et une paire de claques. Et pas pour lui.

«Parfois, la réalité dépasse de loin la fiction. » Benjamin savait de quoi il parlait.

Cette rencontre pouvait sans contredit devenir l'un des plus important tournant de sa courte vie, il fallait qu'il en sache plus, tout de suite, peu en importait le prix. Il lui était imposssible d'attendre.

«En sortant, à droite, il y a un raccourci qui mène à Dering Street. Vu l'heure, ce devrait être tranquille. Je passe devant.»
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Abigaheyl Ó Ceallaigh
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MessageSujet: Re: Oxford Street : où les choses sont encore à peu près normales   Oxford Street : où les choses sont encore à peu près normales EmptyMar 26 Avr - 6:32

La réponse d'Abigaheyl avait clairement stupéfait le jeune. Elle pouvait facilement lire le déroulement des pensées qui s'enchaînaient à une vitesse folle dans sa tête. Après la surprise, l'inquiétude, la joie, la crainte, l'incrédulité. Mais malgré tout, il avait mordu à l'hameçon. Il voulait savoir. C'était si visible sur le visage du garçon qu'il aurait pu ne rien dire et elle aurait quand même compris qu'il voulait aller ailleurs pour lui poser plus de questions.

«En sortant, à droite, il y a un raccourci qui mène à Dering Street. Vu l'heure, ce devrait être tranquille. Je passe devant.», dit-il.

«Mais... Je me demande s'il est incrédule par rapport au fait que je lui ai annoncé que son appel est pour bientôt ou bien parce que... je suis un loup-garou... Mais ça voudrait dire qu'il... n'a jamais côtoyé de ses pairs...?!»

Sur cette pensée, elle accepta d'un signe de tête l'offre de l'adolescent.

- C'est parfait. Pars devant, je vais te rejoindre d'ici une minute histoire d'engloutir ma commande et de prendre mes sacs.

Elle partit donc vers sa place au comptoir et vit que son steak était là en train d'attendre. Elle mangea sa viande en deux bouchées. Par chance, personne ne l'a vu, sinon il était clair qu'il aurait la mâchoire à terre après avoir vu une si belle femme manger... si peu délicatement.

- Monsieur, dit-elle à l'intention du serveur au bar. Puis-je avoir la note?

-Hem... Bien sûr ma dame.

Il alla faire la facture et la remit à Abigaheyl. Il ne réussissait toujours pas à croire qu'elle avait fini de manger en si peu de temps. Il n'osait même pas s'imaginer comment, au risque de devenir désillusionné.

Abigaheyl paya et s'en alla vers la porte de devant avec ses sacs et sa sacoche. Elle ne savait quoi penser. Comment était-il possible qu'il n'en a jamais connu? Mais après tout, elle aurait pu être une humaine à cause de sa mère. Elle aurait alors été porteuse du gène lycanthrope sans toutefois en être un et avec une certain chance engendrer un petit loup-garou. Elle supposa qu'avec ce raisonnement, il était possible qu'il soit né d'un tel arrangement de circonstance. Lorsqu'elle sortit, elle repéra immédiatement, avec son odorat, l'adolescent sur la rue en U qui se joignait à Oxford St. Elle marcha à sa rencontre.

Il était là, la tête bien cachée sous son capuchon en train d'observer ses pieds. Il semblait nerveux. Il devait probablement se pousser vers l'avant par une curiosité incroyablement dévorante. À son approche, il leva la tête et eut l'air surpris par le nombre de sacs qu'elle transportait.

- Et oui, faut bien que je m'habille; Je viens d'arriver à Londres et mes bagages étaient un peu trop restreint pour que je transporte beaucoup de vêtements. Bon, changement de sujet. Veux-tu me parler ici ou bien je te conduis dans un guet-apens.

«Oups, je crois que je l'ai effrayé.»

- Haha! Mais non relaxe, je te veux aucun mal. sinon tu serais mort dans les toilettes. J'ai une chambre d'hôtel par trop loin d'ici sur Regent Street. On pourrait discuter là-bas. Je serais un peu moins nerveuse des oreilles indiscrètes, cependant on peut toujours parler ici. Mais, la nuit commence à tomber et je ne voudrais pas intercepter un vampire comme hier... Il est vrai que tu ne dois pas vouloir quitter tes amis... Bref, décide et je m'arrangerai avec ton choix. Ce n'est pas comme si j'étais pressée de toute manière...

Elle pensa alors à Leminer qui devait être toujours à l'appartement en train de se reposer. Il devait se sentir bien seul. Elle ria intérieurement à cette pensée. «Ça m'étonnerait qu'il se rappelle avoir une colocataire à l'heure que je vais retourner. Mais bon, j'espère que le petit va vouloir se risquer à mon hôtel. Même si ma blessure commence déjà à cicatriser, si je rencontre un vampire et que je doive me battre, elle risque de s'ouvrir.»
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MessageSujet: Re: Oxford Street : où les choses sont encore à peu près normales   Oxford Street : où les choses sont encore à peu près normales EmptyJeu 28 Avr - 22:23

- Haha! Mais non relaxe, je ne te veux aucun mal, sinon tu serais mort dans les toilettes. J'ai une chambre d'hôtel par trop loin d'ici sur Regent Street. On pourrait discuter là-bas. Je serais un peu moins nerveuse des oreilles indiscrètes, cependant on peut toujours parler ici. Mais, la nuit commence à tomber et je ne voudrais pas être interceptée par un vampire comme hier... Il est vrai que tu ne dois pas vouloir quitter tes amis... Bref, décide et je m'arrangerai avec ton choix. Ce n'est pas comme si j'étais pressée de toute manière...

Allons bon. Si un passant avait surpris cette dernière tirade, il aurait probablement cru à une tentative de détournement de mineur. Même Benjamin, pourtant au fait du véritable contexte, réprima une expression dubitative : après tout, lâchée ainsi, la proposition paraissait un peu... louche. Et l'évocation d'une potentielle rencontre avec un vampire ne manqua pas de faire naître encore plus de questions dans l'esprit déjà en ébullition du jeune garou. En résumé, «elle» ne désiraient pas croiser de vampires... il lui laisserait donc la responsabilité de les mener dans un endroit qu'elle jugerait sûr. Quant à lui, il devait avant tout régler un détail...

«Il faut que le prof me laisse partir. »

-Le Beta qui vous accompagne?

Il y eu un silence. «Pardon?»

-Votre meneur, votre... votre accompagnateur, c'est lui qui t'inquiète? Tu veux que j'aille lui parler?

Imaginer cette femme sortie de nulle part faisant irruption dans le restaurant pour demander à M. Bélanger l'autorisation d'emmener chez elle (à son hôtel) un de ses élèves fit sourire le garçon. «Non merci, je crois que je vais laisser cette tâche à mes parents. » Il composa rapidement le numéro sur son portable (bonjour l'interurbain) et soupira de soulagement lorsqu'il entendit répondre la voix intrigué de son père : «Ben?»

-Salut P'pa.
-Il s'est passé quelque chose?

La question fusa et le «quelque chose» sous-entendait clairement une métamorphose autre que celle en papillon et avec possibilité de témoins indésirables. Benjamin tenta de le rassurer :

-Non, rien de spécial, enfin... je veux dire... pas «ça» en tout cas... disons que c'est délicat...
-Ben, accouche, je prends dix ans à chaque fois que tu hésites.
-C'est ça. Mais bon, tu l'auras voulu : en ce moment, on est à Londres, et j'ai rencontré une loup-garou. Genre, une autre... comme moi.

Un silence stupéfait suivit la déclaration de l'adolescent. Pendant de longues secondes, le jeune crut même entendre cliqueter les engrenages d'un cerveau qui devait réfléchir à cent à l'heure.

«P'pa? Mes minutes ne sont pas illimitées...»
-«Comme toi» tu veux dire... vraiment comme toi? Tu es sûr de ton coup?
-Euh... j'ai sa parole et mon instinct.
-Benjamin Meunier! s'écria le paternel.
-Qu'est-ce que tu veux que je fasse de plus? Je peux pas lui demander de se transformer! répliqua ce dernier sur le même ton.

Une inspiration lasse lui parvint, étouffée par la distance.

«Qu'est-ce que tu attends de moi, mon grand? Parce que je te connaît, si tu avais pu t'arranger seul, tu n'aurais pas appelé.»

Les lèvres du garçon sourirent à nouveau : ils entraient dans le vif du sujet.

«C'est très simple : il faut que tu persuades le prof de me laisser passer la soirée avec ma chère tante Julia, que je n'ai pas vu depuis trois ans depuis sa mutation en Angleterre, expliqua-t-il malicieusement, autant à l'intention de son père qu'à celle de «tante Julia».

Enième silence. L'homme dû s'incliner face aux caprices du destin.

«Ben?»
-Ouais?
-Tu as intérêt à revenir entier, et à t'assurer le plus vite possible que tu peux avoir confiance en ces gens. Est-ce que c'est clair?
-Comme de l'eau de roche, répondit son lycanthrope de fils, soudain mortellement sérieux.

Après avoir décrit «tante Julia» en long, en large et en travers, Benjamin éloigna finalement le cellulaire de son oreille, qu'il frotta machinalement. Bien que le son soit au minimum, ses tympans restaient sensibles et il tolérait plus ou moins l'usage du téléphone. Il résuma brièvement la situation à la jeune femme, restée en retrait tout au long de la conversation. «On a de la chance d'être tombé sur mon père : ma mère aurait été plus difficile à convaincre. Au tour de Bélanger maintenant.»

Cela prit plusieurs minutes de discussion, qui donnèrent par moment quelques sueurs froides au garçon, mais le prof finit par abdiquer. Il lui rendit le portable en lui souhaitant une bonne soirée, et dix secondes plus tard, les loups-garous traversaient la rue à grands pas, leurs yeux perçant avec facilité l'obscurité naissante. Prochain arrêt : le Regent Palace Hotel.
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